Dans notre dernier épisode du podcast Le Cheat Code, on a eu le plaisir d’échanger avec deux profils aussi inspirants qu’audacieux : Séverine Audoubert, CEO de Myentrepreneurbox, et Jullian Hoareau, CEO de SWIM. Deux personnalités qui réinventent la façon d’exercer le droit, en mêlant entrepreneuriat, innovation et vision à long terme.
Au fil de la conversation, ils reviennent sur leurs parcours respectifs, mais aussi sur des sujets de fond : qu’est-ce que ça veut dire entreprendre quand on est avocat ? Comment s’ouvrir à des activités connexes sans sortir du cadre de la profession ? Et surtout, pourquoi ce virage est-il aujourd’hui essentiel pour faire évoluer nos pratiques ?
SWIM et Myentrepreneurbox : deux projets, un même souffle
D’un côté, Jullian Hoareau a lancé SWIM, la première plateforme française dédiée à la mise en relation entre avocats freelance et professionnels du droit (cabinets ou directions juridiques). L’idée est simple mais puissante : offrir plus de flexibilité aux avocats tout en permettant aux structures d’accéder rapidement à des compétences pointues. Le tout dans un cadre déontologique strict, validé par le Barreau de Paris. Sur SWIM, tout est centralisé : devis, facturation, messagerie, suivi des missions… bref, un vrai espace de travail digital pensé pour les pros du droit.
De l’autre, Séverine Audoubert a imaginé Myentrepreneurbox, une marketplace pensée pour les avocats et juristes qui veulent réinventer leur cabinet. Elle accompagne ces profils dans toutes les étapes de leur transformation : de l’idéation à la structuration juridique, en passant par la stratégie financière, la communication digitale, la formation, voire même le recrutement d’une équipe. Une vraie boîte à outils pour passer d’un cabinet “classique” à un modèle plus innovant, agile et tourné vers les besoins clients de demain.
Avocat ≠ Entrepreneur (au début, en tout cas)
Jullian ne mâche pas ses mots : “Avant d’être avocat, la vie était un long fleuve tranquille”. Il explique que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, être avocat ne prépare pas vraiment à être chef d’entreprise. Monter sa boîte, c’est un autre monde. Il faut apprendre à tout faire : comprendre la tech, piloter le marketing, penser produit, gérer les finances, animer une équipe… Il raconte avec franchise qu’il n’a jamais autant bossé de sa vie que depuis qu’il a lancé SWIM. Et pourtant, il ne reviendrait en arrière pour rien au monde.
Avec Séverine, ils partagent un constat : les avocats ne sont pas formés à l’entrepreneuriat. Ils doivent se former sur le tas, expérimenter, rater parfois, apprendre vite. Cette absence de préparation rend la transition exigeante, mais aussi très riche. Parce qu’au bout du chemin, il y a la liberté d’inventer une nouvelle manière d’exercer.
Activité connexe : ouvrir des portes sans sortir du cadre
Séverine insiste aussi sur un point souvent mal compris : la notion d’activité connexe ou accessoire. Non, ce n’est pas une zone floue ou risquée. C’est au contraire une vraie opportunité de diversification pour les avocats, à condition de respecter les règles. Il peut s’agir d’enseignement, de rédaction juridique, de médiation, de formation en entreprise… toutes ces activités qui utilisent les compétences de l’avocat sans relever directement du contentieux ou du conseil.
Ces activités permettent souvent de tester de nouveaux formats, de développer une posture plus entrepreneuriale, et parfois même de créer des ponts vers de futurs projets plus larges. Bien sûr, elles doivent être déclarées à l’Ordre, mais elles sont parfaitement compatibles avec l’exercice de la profession, tant qu’elles respectent les principes fondamentaux : indépendance, secret professionnel, loyauté, etc.
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